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Royaume du Maroc: Projet de développement des parcours et de l'élevage dans l'Oriental (PDPEO)

27 mayo 2002


Preambule

Le Fonds international de développement agricole (FIDA) avait consenti, au mois de décembre 1990, un prêt d'environ 140 millions de dirhams au Gouvernement du Royaume du Maroc (GRM) pour financer le Projet de développement des parcours dans l'Oriental (PDPEO). Le projet a été clôturé au mois de décembre 2001; les autorités marocaines envisageraient la mise en œuvre d'une deuxième phase du projet et pourraient solliciter du FIDA une participation à son financement.

Une évaluation intermédiaire a été conduite, par une mission du FIDA, pour analyser les principales leçons tirées de l'expérience du projet et formuler des recommandations fondamentales qui pourraient servir pour la formulation de la phase II du projet. L'évaluation a été conduite selon l'approche nouvelle du FIDA qui privilégie la concertation et la participation des principaux acteurs, institutions, et organisations concernés par le projet regroupés au sein du comité « partenariat clé ». Le rapport a été édité en version provisoire et distribué pour analyse et commentaires aux membres du « partenariat clé » et aux coopératives.
Les conclusions du rapport ont été discutées lors de l'atelier de restitution et de validation organisé à Oujda du 4 au 7 février 2002. Les principaux partenaires du projet représentant les institutions concernées, les populations de la zone du projet en particulier les Présidents des coopératives, les ONG et les représentants du FIDA ont débattu et finalisé les principales recommandations jugées fondamentales pour assurer une pérennisation des acquis du projet et assoire sur une base saine les perspectives d'une deuxième phase.
Les recommandations générales concernent trois orientations principales :
(a) La lutte contre la paupérisation des populations rurales et la pauvreté dans la zone devrait être la priorité pour une deuxième phase et devrait comprendre des actions ciblées aux petits éleveurs frappés par les chocs climatiques et les femmes rurales (le groupe cible du FIDA). Cela nécessitera au préalable, une caractérisation des stratégies d'adaptation des petits éleveurs pour faire face à la sécheresse, une identification de leurs besoins spécifiques, dont les résultats devraient permettre de déterminer les composantes du projet;

(b) Afin de sauvegarder les ressources naturelles il est indispensable d'élaborer un schéma d'utilisation rationnelle basé sur la définition de la vocation des espaces pastoraux et la limitation de la charge des effectifs du cheptel;

(c) Renforcement institutionnel des coopératives, en particulier celles qui connaissent des difficultés financières et des services d'encadrement.


Recommandations et suites a donner dans le court terme et avant le démarrage d'une deuxième phase – mesures préalables

Les actions majeures mises en œuvre par le projet devraient être maintenues, durant la période intermédiaire, afin de garder l'élan des dynamiques initiées et éviter de perdre les principaux acquis. Les Directions provinciales de l'agriculture (DPA) de Figuig et d'Oujda devraient disposer de ressources budgétaires suffisantes durant les prochains exercices pour répondre aux besoins prioritaires, en particulier les activités liées à l'exploitation des mises en repos existantes, d'appui aux coopératives et de suivi sanitaire.

Recommandation 1. Il est nécessaire de consolider et de renforcer les acquis de la première phase, durant la période transitoire, pour assurer la pérennité des bénéfices des activités mises en œuvre et la valorisation des investissements consentis.

Suite à donner une programmation budgétaire appropriée devrait être élaborée pour assurer au minimum la continuation des activités d'appui prioritaire et des assurances devront être données pour que des moyens humains et matériels soient disponibles.

Responsables: les DPA pour l'élaboration du budget et la Direction du Budget du MEF et la Direction de l'élevage du MADREF pour l'inscription dans le budget. D'autres institutions pourraient apporter une contribution directe ou indirecte.

Par ailleurs, il faudra saisir l'occasion de cette période transitoire pour approfondir la réflexion sur les stratégies les plus appropriées pour le développement de la zone, entreprendre des études de base pour une meilleure connaissance et caractérisation du milieu humain et naturel. D'ores et déjà des actions relatives à des mesures préalables, devraient s'inscrire dans une démarche qui privilégie la clarification, des responsabilités des différents acteurs et partenaires de développement et l'engagement au niveau de certains principes. Celles-ci devraient être concrétisées avant le démarrage d'une deuxième phase. Les mesures préalables devraient concerner :

Mesure 1: Consolidation et éventuellement, création de nouvelles mises en repos accompagnées d'une clarification des conditions d'accès d'utilisation et d'exploitation. Il en sera de même pour les plantations existantes.

Suite à donner: Un cahier de charge devrait être négocié et élaboré avec les coopératives ayant les droits d'usage sur chaque aire de mise en repos et chaque site de plantation pour convenir, de manière transparente, des conditions et modalités de création et d'accès à l'ensemble des ayants droit. De plus, ces conditions et modalités, devraient traiter, entre autre, des questions de charge animale admissible et des critères et procédures pour l'ouverture et la fermeture des mises en repos.

Les coopératives devraient disposer d'un support juridique leur permettant d'assurer la surveillance, la verbalisation des délits de pâturage sur les mises en repos et les plantations ainsi que les délits de labour et de constructions sur les parcours.

Responsables: Direction de l'élevage et DPA de Figuig et d'Oujda, Coopératives, Autorités locales.

Mesure 2: Assainissement de la situation des coopératives où des litiges existent et introduction de transparences dans la gestion des comptes. Dans ce contexte, clarifier le statut de l'Union des coopératives par rapport aux coopératives de base.

Suite à donner: Il est nécessaire de procéder à un nouvel audit de l'ensemble des coopératives et à un diagnostic de leurs forces et faiblesses afin de définir des plans de redressement, au cas par cas, adaptés à chaque situation.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, ODCO ; Autorités locales ; Coopératives.

Mesure 3: Clarification des conditions de prise en charge effective et d'une gestion saine des camions mal ou pas utilisés ainsi que des locaux et d'une solution durable pour la gestion et l'entretien des points d'eau.


Suite à donner: Une situation précise de l'état actuel des camions, des locaux des coopératives, et des points d'eau ainsi que des conditions de leur utilisation et des perspectives de leur dévolution, devraient être élaborées.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, Centres de Travaux, Coopératives, Autorités locales.

Mesure 4: Un assouplissement de certaines mesures dictées par les lois régissant le fonctionnement interne des coopératives, selon les spécificités des coopératives pastorales.

Suites à donner: Propositions d'amendements au statut et règlement intérieur des coopératives.

Responsables: ODCO, DPA de Figuig et d'Oujda, Coopératives et Autorités locales.

Mesure 5: Entreprendre des études sur la dynamique socio-démographique Dans la région, les itinéraires techniques les plus appropriées, le contexte légal et réglementaire et la caractérisation du niveau actuel et mode d'utilisation des espaces (cartographie).

Suites à donner: Entreprendre en collaboration avec les institutions publiques spécialisées et concernées une réflexion sur les modalités de mise en œuvre préliminaires de ces études.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, SCET Maroc, IAVHII, ENA, INRA.


Dans le moyen terme et dans le cadre d'une deuxième phase

Une phase ultérieure du projet devrait s'inscrire obligatoirement dans une perspective de développement durable basée sur une stratégie de lutte contre la pauvreté et de préservation des ressources naturelles intégrant l'homme, le cheptel et les ressources pastorales. Ceci avec une vision de développement socio-économique harmonieux, équilibré et durable qui pourrait se concrétiser par la mise en œuvre des recommandations suivantes articulées autour de quatre axes d'orientation stratégique suivants:

Sur le plan de la dimension économique et sociale et de lutte contre la pauvreté mettre en œuvre toutes les mesures incitatives d'encouragement des initiatives liées à la promotion de l'emploi, aux activités génératrices de revenus et au développement de micro-entreprises.

Recommandation 1: Mieux étudier la dimension de la pauvreté dans la zone du projet (disparité des revenus, vulnérabilité des petits éleveurs dans les années de sécheresse, sécurité alimentaire, analphabétisme, santé, exode rural, etc.) à travers des enquêtes et des méthodes d'évaluation rapide participatives (PRAs), afin de saisir l'impact sur le groupe cible. Ces études doivent capitaliser les études antérieures, être ciblées et de courte durée. Le projet devrait prévoir à cet effet une enquête de base avec un groupe de contrôle avec un suivi périodique.

Suite à donner: Intégration d'un système d'enquêtes dans les activités et le budget d'une deuxième phase.

Responsables: Direction de l'élevage, FIDA ; DPA de Figuig et d'Oujda.

Recommandation 2 : Encourager l'émergence d'un tissu économique local basé sur les potentialités spécifiques à la zone et le soutenir par la création de micro-entreprises d'artisans et de métiers divers dans le cadre de partenariat avec les ONG.

Suite à donner: Mise en place d'une cellule polyvalente pour l'accueil et l'orientation des porteurs de projets (femmes et jeunes chômeurs).

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, FIDA, CLCA, ONG spécialisées dans le micro-credit.

Recommandation 3: Définir une stratégie spécifique, ciblant les femmes rurales, qui inclurait la promotion d'activités génératrices de revenus (à travers une subvention partielle, partage des coûts initiaux d'investissement, et sous-conditions): le travail de la laine, des peaux et de l'alfa, la valorisation des plantes aromatiques et médicinales (romarin, armoise, etc.) et l'élevage.

Suite à donner: Renforcement des ressources humaines des cellules d'animation féminine des DPA de Figuig et d'Oujda. Prospection des opportunités de micro-crédit à travers les institutions bancaires et les ONG spécialisées.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, CLCA, FIDA, ONG spécialisées.

Recommandation 4: Entreprendre des actions à caractère structurant liées à l'amélioration des conditions d'accès de l'infrastructure sociale (centres d'animation et de formation) et des conditions de vie des populations, et ceci dans le cadre du plan d'aménagement du territoire en collaboration avec les autres partenaires de développement, les collectivités locales et les ONG.

Suite à donner: Contribution à l'amélioration de l'infrastructure sociale de base au niveau local.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, Collectivités Locales, autres départements ministériels concernés, Associations de développement local.

Recommandation 5: Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, encourager les petits éleveurs à développer d'autres activités génératrices de revenus.

Suite à donner: Identifie toutes les opportunités dans la région ayant des avantages comparatifs et les mesures d'incitation et mécanismes pour leur mise en œuvre ainsi que les besoins en formation.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, ODCO.

Recommandation 6: Renforcer les équipes d'encadrement et les former afin de rendre opérationnelles les précédentes recommandations.

Suite à donner: Affecter plus de personnel dans les DPA de Figuig et d'Oujda et assurer la formation nécessaire à l'ensemble du personnel qui travaille dans le cadre du projet.

Responsable: Ministère de l'Agriculture.

La sauvegarde des ressources pastorales et la protection de l'environnement qui nécessitent la définition d'un cadre stratégique pour le développement durable de l'ensemble des steppes de l'Oriental et la mise en œuvre d'une série de mesures et d'actions incluant les mesures d'affectation stricte des espaces aux modes d'utilisation selon leur vocation et aussi de réduction de la charge animale. L'urgence de cette sauvegarde est imposée par l'ampleur et la rapidité des processus de dégradation.

Recommandation 7: Adoption d'une approche participative dans L'élaboration d'un schéma directeur d'utilisation rationnelle des ressources pastorales de l'ensemble de la région des Hauts plateaux avec un support cartographique précis délimitant de façon concertée et claire des espaces à vocation pastorale, agricole et de protection de l'environnement et un plan d'aménagement sur le moyen et le long terme incluant les dispositions pour résoudre les problèmes d'extension anarchique des terres de labour et la menace qu'ils constituent sur la conservation de la biodiversité, des eaux et des sols.

Suite à donner: Élaboration d'un document préliminaire sur la situation actuelle et définition des termes de références d'une étude de base, ainsi que d'un programme de recherche développement sur les paquets technologiques y compris les espaces végétales adaptées pour réhabiliter les parcours dégradés et de suivi de ressources.

Responsables: Direction de l'élevage, Direction des Eaux et Forêts, CRRA, DPA de Figuig, d'Oujda et de Missour. Un pâturage à alfa bien conservé car situé loin des

Recommandation 8: Les programmes sectoriels nationaux (sauvegarde du cheptel, amélioration génétique, création des points d'eau, subvention du matériel de labour…) devraient être harmonisés avec les besoins d'une gestion rationnelle des ressources naturelles dans la zone de l'Oriental, afin d'éviter les effets pervers sur l'équilibre des écosystèmes.

Suite à donner: Ces programmes sectoriels doivent être soumis à des conditions dans le cadre de contrats programmes garantissant la pérennité des ressources naturelles.

Responsables: Direction de l'élevage, DPA, coopératives et Autorités locales.

Recommandation 9 : La mise en œuvre de réformes permettant: (i) de clarifier les relations entre terres collectives et domaine alfatier délimités, sans que cela porte préjudice à la nécessaire complémentarité de ces différents écosystèmes par une mise à jour de la cartographie qui figerait l'état des labours pour arrêter leur extension tout en recherchant à réhabiliter les milieux anciennement labourés par l'introduction des espèces pastorales pérennes et définirait les droits et obligations de chaque opérateur et (ii) de clarifier et matérialiser les délimitations administratives entre communes rurales sans compromettre la nécessaire mobilité des troupeaux et l'échange de pâturage selon les accords et coutumes existants. Cette contractualisation pluriannuelle devrait définir un cahier de charge qui fixe les conditions d'installation des mises en défens futures, le régime d'une police pastorale et les bénéficiaires des redevances de pacages.

Suite à donner: Une note préliminaire sur la problématique actuelle et identification des pistes de solutions.

Responsables: Direction des affaires rurales ; Direction des Eaux et forêts ; Coopératives, CRRA, Nouabs, Autorités locales et DPA de Figuig et d'Oujda.

Sur le plan du développement de l'élevage et de la valorisation de ses produits adopter une stratégie qui clarifie les responsabilités de l'État et du secteur privé ainsi que les mesures d'incitation et de subvention pour bénéficier d'une partie des marges de production, notamment :

Recommandation 10: La recherche d'une meilleure intégration de l'économie pastorale dans l'économie de marché et la promotion de secteurs économiques alternatifs (ecotourisme, chasse, artisanat du cuir et de la laine….) susceptibles de soulager la pression sur les ressources naturelles. Il s'agira entre autre de la promotion de l'organisation de la filière viande par l'encouragement des investissements privés pour la valorisation (abattoirs, conditionnement, transformation, labelisation, etc.) et l'organisation de la commercialisation, sans porter préjudice à la sauvegarde des ressources naturelles.

Suite à donner: Étude de la filière et des capacités du tissu économique local, et recherche des débouches extérieures et juger de la faisabilité financière et économique des options d'investissement.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, FIDA, Union des coopératives, DREFet ANOC.

Recommandation 11: La clarification du rôle de l'État en matière d'appui aux soins sanitaires et définir les mécanismes appropriés de participation des éleveurs aux coûts des soins vétérinaires et de prophylaxie, dans le but de renforcer les coopératives et de faciliter le désengagement de l'État. Ceci n'exclut pas le renforcement de l'action d'epidemio surveillance des maladies contagieuses et infectieuses.

Suite à donner: Définition des modalités et des mécanismes les plus appropriés. Faciliter la communication et la circulation d'information entre les différents acteurs de l'épidémiologie surveillance, notamment, les techniciens des services vétérinaires et le laboratoire. Renforcer le laboratoire régional d'analyse et de recherche vétérinaire pour une meilleure assistance en matière de diagnostic des principales maladies du cheptel. Promouvoir l'action des vétérinaires privés.

Responsables: Direction de l'élevage, Laboratoire vétérinaire d'Oujda, DPA de Figuig et d'Oujda, Coopératives.

Sur les aspects institutionnels et des organisations coopératives pastorales: Revoir le rôle des Services déconcentrés de l'État, des collectivités locales et des organisations de base (notamment les coopératives), ainsi que la politique d'aide et de soutien, compte tenu des spécificités de la zone qui est frontalière et intégrant le phénomène de sécheresse qui devient presque structurel. La coopérative devrait être considérée comme un choix stratégique par lequel devront passer toutes les actions intéressant l'élevage et la conservation des ressources.

Recommandation 12: Une harmonisation et une mise à jour de l'interprétation de la multitude des textes qui régissent, de manière directe ou indirecte, l'utilisation des ressources pastorales dans l'Oriental sont nécessaires pour clarifier les prérogatives et les responsabilités.

Suite à donner: Élaboration d'un rapport sur le support juridique actuel régissant l'utilisation des ressources pastorales dans l'Oriental.

Responsables: Direction des affaires rurales, Direction des Eaux et Forêts, Direction de l'élevage, FIDA.

Recommandation 13: Entreprendre des mesures pour sécuriser les droits de propriété des collectivités ethniques et les droits d'usage des éleveurs organisés en coopératives pastorales.

Suite à donner: Élaboration de modèles de contrats de concession entre les collectivités ethniques et les coopératives pastorales pour la gestion des mises en défens assortis d'un cahier de charge qui devraient permettre de définir les conditions d'usage et les protocoles techniques d'intervention.

Responsables: Direction des affaires rurales, Direction des Eaux et Forêts, Direction de l'élevage, Coopératives, Communes Rurales, Autorités locales et DPA de Figuig et d'Oujda.

Recommandation 14: Il est nécessaire d'étudier le rôle des coopératives en tant qu'interface et institutions relais et donc envisager les possibilités d'une diversification des ressources et des prestations des coopératives. Il serait important par exemple d'impliquer officiellement les coopératives dans la prise en charge de certaines tâches sur la base d'un contrat programme. Il faudrait aussi les encourager à contracter en groupe (si elles ne sont pas organisées en Union) les services d'un intérêt commun (commissaire au compte, vétérinaire privé, fournisseur d'aliments du bétail, etc.). Prélèvement d'une marge sur les soins vétérinaires au profit des coopératives dans un cadre négocié.

Suite à donner: Élaboration d'un modèle de contrat programme négocié avec les coopératives.

Responsables: Direction de l'élevage, ODCO, Coopératives, Communes Rurales, Autorités locales et DPA de Figuig et d'Oujda.

Recommandation 15: Analyse du rôle que pourraient jouer les communes rurales dans l'optique d'adjoindre aux actions du projet le souci d'un développement local d'accompagnement pour améliorer les conditions de vie (alimentation en eau potable, équipement des souks, abattoirs, etc.) et d'appuyer dans la mesure du possible les coopératives pastorales aux moyens humains (a l'instar de la commune d'Ouled M'hammed).

Suite à donner: Élaboration d'un modèle de contrat programme négocié avec les Communes rurales qui privilégie des relations de partenariat avec les coopératives sur des bases claires définissant les droits et obligations de chacun.

Responsables: Direction de l'élevage, Coopératives, Communes Rurales, Autorités locales et DPA de Figuig et d'Oujda.

Recommandation 16: Compte tenu du nombre important de départements ministériels concernés par le développement des zones pastorales de l'Oriental (Agriculture, Intérieur, Environnement, Aménagement du territoire), il est nécessaire de penser à une institution faîtière qui coordonnerait les actions impliquant l'ensemble des acteurs et partenaires du développement durable.

Suite à donner: Mise en place d'une commission pour l'élaboration de propositions aux autorités concernées.

Responsables: Direction de l'élevage, Direction des Eaux et Forêts ; Direction des affaires rurales, et DPA de Figuig et d'Oujda, etc.

Recommandation 17. La vulnérabilité financière des éleveurs et des coopératives, face à des chocs de sécheresses successives, constitue un risque majeur pour la durabilité des actions du projet. Une politique appropriée de l'État en matière de lutte contre les effets de la sécheresse, y compris un programme de prévision et d ‘alerte précoce, ainsi que d'aide de l'état dans des cas d'urgence extrêmes, suite à une déclaration de zone sinistrée, devra être prévue dans le futur.

Suite à donner: Mise en place d'un programme de suivi de la sécheresse et ses effets. L'analyse des modalités de mise en place d'un fonds de solidarité régionale pour des chocs de moindre importance pourrait aussi être prévue. En période de sécheresse et/ou de disette fourragère, les actions de sauvegarde du cheptel doivent être ciblées et menées dans un cadre partenarial entre les pouvoirs publics et les éleveurs concernés de la région. Ceci afin d'éviter les distorsions et les effets adverses sur les parcours qu'on observe quand les interventions de sauvegarde ne sont pas bien ciblées.

Responsables: Direction de l'élevage, Autorités Locales, DPA de Figuig et d'Oujda, Observatoire National de la Sécheresse,CRRA.

Recommandation 18 : La recherche de l'amélioration de la transparence dans la gestion des comptes des coopératives par l'élaboration d'un contrat entre d'une part la coopérative de comptables et d'auditeurs récemment créés pouvant être chargés de la tenue des comptes et de leur certification par un commissaire au compte agréé et les coopératives ou Union d'autre part.

Suite à donner: Négociation avec la coopérative des comptables et auditeurs pour établir les termes du contrat.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, ODCO, Coopératives, Unions des coopératives, Services des impôts.

Recommandation 19 : La nécessité de promulguer un texte spécifique aux coopératives pastorales et son environnement social afin de dépasser les contraintes rencontrées, notamment la composition du conseil d'administration, la tenue des assemblées générales, la création des sections, le commissariat aux comptes.

Suite à donner: Élaboration d'un projet de texte et sa validation avec les différents partenaires.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, ODCO, Fédération National des Coopératives, Coopératives, Unions des coopératives, Autorités Locales, Direction d'Élevage, Direction des Entreprises Directes (MADREF).

Recommandation 20 : La nécessite de revoir et de préciser les critères de création des coopératives pastorales nouvelles ou issues de scission.

Suite à donner: Constitution d'une commission de réflexion.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, CT, Coopératives concernées, Unions des coopératives, Autorités Locales.

Recommandation 21 : Clarification des prérogatives des Unions par rapport à celle des coopératives membres.

Suite à donner: Amendement de règlement intérieur et des statuts des Unions.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, CT, Unions des coopératives.

Recommandation 22. Préciser le cadre de la tutelle sur les coopératives pastorales et fixer les modalités de son exercice et la responsabilité de chaque opérateur public.

Suite à donner: Organiser des réunions de coordination entre les administrations concernées.

Responsables: Autorités Locales, DPA de Figuig et d'Oujda, Service des impôts.

Recommandation 23. Dynamiser les institutions de coordination et la gestion au niveau régionale en précisant leurs prérogatives et la périodicité de leur réunion (comité de coordination interprovincial, comité directeur).

Suite à donner: Saisir les gouverneurs des provinces concernées et le Secrétaire Général du MADREF.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, Direction d'Élevage.

Recommandation 24. Re en dynamiser les C.T, les pourvoir en moyens et préciser leur rôle dans les opérations du projet établissant avec eux des contrats-programmes.

Suite à donner: Préparation des éléments des contrats-programmes.

Responsables: DPA de Figuig et d'Oujda, CT, Direction d'Élevage, DERD.

Sur le système de suivi et évaluation et la supervision: Le système de suivi et évaluation doit fournir des informations aux administrations concernées, aux cadres, aux bénéficiaires et aux bailleurs de fonds sur les actions et l'impact du projet pour mieux orienter les actions futures et corriger les points faibles. Les bénéficiaires devraient participer au choix des indicateurs. Les résultats devraient être bien communiqués aux cadres du projet et aussi aux bénéficiaires.

Recommandation 25: Le système du suivi - évaluation doit être confiée à un service bien déterminé de la direction du projet, pour que les cadres aient le temps et les moyens nécessaire à accomplir leurs fonctions et afin de garantir l'objectivité des résultats. Pour les indicateurs quantitatifs du suivi et de l'évaluation, utiliser un groupe de contrôle, pour mieux distinguer les effets du projet des facteurs exogènes. Pour le suivi de la situation alimentaire utiliser des indicateurs anthropométriques. Établir des séances périodiques de restitutions des résultats du suivi et évaluation aux membres des coopératives avec des méthodes audiovisuelles.

Suite à donner: Réflexion sur les faiblesses du système présent et élaboration d'une nouvelle structure et de nouvelles modalités de mise en œuvre, selon les principes énumérés et intégrer ces actions dans les composantes et le budget d'une deuxième phase.

Responsables: Direction de l'élevage, DPA de Figuig et d'Oujda et FIDA.

Recommandation 27: Dans le but d'améliorer l'efficacité de la mise en œuvre du projet, les modalités de supervision et de suivi des conditions d'exécution par le bailleur de fonds et par l'Institution coopérante devraient être améliorées au niveau de la fréquence des missions et de leur composition. Les missions de supervision ne devraient pas se limiter aux aspects financiers et à la situation des décaissements, mais devraient permettre de mieux suivre les résultats de l'action du projet.

Suite à donner: Intégrer une partie des coûts de supervision technique dans le coût du projet.

Responsables: Direction de l'élevage, DPA de Figuig et d'Oujda et FIDA, Institution Coopérante.


* Les membres du partenariat clé représentés à l'atelier comprenaient: M. Ahmed El Yamani (Ministère de l'Agriculture, Direction de l'Élevage), M. Najib Dahbi (Ministère de l'Intérieur, Direction des Affaires Rurales), M. Mustapha Naggar (Direction du Développement Forestier, Ministère de l'Agriculture), M. Ali Ibrahimi (Directeur DPA Oujda), M. M'barek Fagouri (Directeur DPA Figuig et Directeur du Projet), M. Zouttane (Institut Nationale de la Recherche Agronomique), M. Omar Berkat (Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II), M Mounif Nourallah (CPM, PN - FIDA), et M Fabrizio Felloni, (APO, BEE - FIDA). La mission du FIDA comprenait : M Luciano Lavizzari (Directeur, BEE - FIDA), Mme Farhana Haque-Rahman (ED - FIDA), M Abdelaziz Tabet, (Chef de Service, TCIR-FAO, et chef de la mission d'évaluation), M. Mohamed Tozy (sociologue), Mme Cherifa Alauoi (sociologue).

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