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Projet d'Amélioration des Cultures de Décrue à Maghama (2000)

26 mai 2000

Évaluation Intermédiaire

Preambule

Le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) avait consenti, au mois de décembre 1992, un prêt de 10,9 millions de dollars EU au gouvernement de la République Islamique de Mauritanie (GdM) pour financer le Projet d'Amélioration des Cultures de Décrue à Maghama. Le Projet a été clôturé au mois de décembre 2000 et le GdM a sollicité du FIDA le financement d'une deuxième phase pour consolider et étendre les actions de développement dans la zone. Avant de se prononcer, le FIDA a demandé à ce que le Gouvernement, avec l'assistance du Bureau de l'évaluation et des études (BEE) du FIDA, procède à une évaluation des activités de la première phase afin d'apprécier les effets du projet sur la production agricole, les conditions d'accès à la terre et l'environnement et aussi pour tirer les leçons et recommandations qui s'imposent.

L'évaluation intermédiaire a été conduite selon l'approche nouvelle du FIDA qui privilégie la concertation et la participation des principaux acteurs, institutions et organisations concernés par le projet regroupés au sein du comité « partenariat clé » Un document d'orientation avait été élaboré pour l'occasion et les questions clés auxquelles l'évaluation intermédiaire (EI) devait répondre avaient été convenues. L' EI a eu lieu durant les mois de novembre et décembre 2000. Le rapport a été édité en version provisoire et distribué pour analyse et commentaires aux membres du « partenariat clé1» et aux Comités villageois. Les conclusions du rapport ont été discutées lors de l'atelier de restitution et de validation organisé à Maghama du 2 au 4 Avril 2001. L'objectif du présent document « Accord Conclusif » est de présenter, les résultats de l'atelier qui ont fait l'objet d'un consensus entre les participants (Voir liste en annexe).

Recommandation et suites à donner

La nécessité de la programmation d'une deuxième phase du projet est fortement recommandée pour consolider, renforcer et étendre les acquis de la première phase.

Recommandation : Les participants à l'atelier recommandent au Gouvernement Mauritanien et au FIDA d'envisager le financement d'une deuxième phase dans les meilleurs délais. Ce prochain projet servira à la consolidation prioritairement et à l'élargissement des activités du projet à l'ensemble du Département de Maghama et des communes limitrophes.

Suite à donner : Une Requête du Gouvernement devrait être adressée au FIDA à cette fin. Le FIDA devrait accélérer de son côté le processus de formulation de la Phase II.

La participation des populations de la zone du projet à la formulation de la Phase II du projet et à sa mise en œuvre est nécessaire, pour parachever les objectifs d'appropriation et de responsabilisation de la phase I.

Recommandation : Il est recommandé que les populations de la zone, au travers de leurs organisations à la base notamment les Comités villageois et la Société coopérative participent à la définition des investissements, des activités et des conditions de mise en œuvre d'une deuxième phase du projet. Les responsabilités et les engagements de chaque partie concernée dans la mise en œuvre doivent être définis.

Suite à donner : Un Comité de formulation du projet Phase II, dans lequel les Comités villageois et la Société Coopérative seront représentées, doit être mis en place.

Les arrangements institutionnels et les modalités de mise en œuvre des actions de la phase II du projet devraient refléter les principes d'implication effective et de participation de l'ensemble des acteurs concernés.

Recommandation : Le montage institutionnel le plus approprié pour une deuxième phase devrait être bâti autour des structures communautaires existantes avec l'appui des structures publiques compétentes afin d'assurer une réelle implication et appropriation du projet par les populations locales et mettre en place les conditions de sa pérennité. Il devrait notamment prendre en compte la définition des mécanismes institutionnels de coordination des initiatives des acteurs locaux, de précision des rôles des différentes structures au sein et en dehors de la zone du Projet et de clarification des rapports entre les différents niveaux de l'ancrage institutionnel. Il est aussi recommandé de faire appel autant que possible aux compétences des ONG oeuvrant dans le pays.

Suite à donner : Le Gouvernement et le FIDA devraient trouver une formule de montage institutionnel, pour la mise en œuvre de la phase II, qui répond au mieux aux besoins de la population.

Consolidation, renforcement et formalisation des arrangements sur la question de la sécurisation et de la pérennisation des droits d'accès à la terre aux couches démunies.

Recommandation : Le Gouvernement et le FIDA collaboreront pour engager des actions durant la deuxième phase du projet qui permettront de préserver les acquis d'une expérience d'auto-organisation et d'auto-régulation qui concernent les droits d'accès à la terre, dont les leçons pour l'avenir peuvent se révéler utiles pour des régions similaires. Notamment:

  • En élargissant à l'ensemble des villages la procédure d'élaboration des Procès-Verbaux d'insertion (PVI) qui constituent un des instruments de sécurisation de l'accès à la terre aux exploitants démunis ; et
  • En instituant un dispositif de contrôle et de suivi de l'application des principes de l'entente foncière. 

Suite à donner : Au moment de la formulation du projet Phase II le Gouvernement , le FIDA et le Comité de formulation travailleront ensemble pour définir les mécanismes de formalisation interne des accords sur l'accès à la terre et à l'institution d'un dispositif de suivi de l'application des principes de l'entente foncière.

Des actions complémentaires de renforcement et de développement des aménagements et de l'infrastructure sociale de base restent à programmer.

Recommandation : Les participants à l'atelier recommandent que les investissements complémentaires, en matière d'infrastructure de développement, soient programmés au courant de la phase II. Ceci devrait permettre d'assurer un développement socio-éconimique durable de la zone. Il s'agit notamment d'actions pour : (i) rendre fonctionnelles de manière optimale les infrastructures hydrauliques. (ii) améliorer le désenclavement de la zone, (iii) renforcer l'infrastructure socio-économique de base (alimentation en eau potable, santé, éducation, …), et (iv) infrastructures communautaires productives et de protection de l'environnement (pisciculture, bois de chauffe, …)

Suite à donner : Les participants recommandent au Gouvernement et le FIDA de mettre en place dans les meilleurs délais un dispositif pour la préparation d'un Plan d'actions de la deuxième phase tenant en compte des propositions d'investissements complémentaires.

Les questions critiques, en suspens, de protection des cultures et d'amélioration des rendements nécessitent le renforcement de la qualité et des conditions d'accès aux services du conseil agricole et de la recherche développement en adoptant une approche participative.

Recommandation : les participants recommandent d'inscrire des actions de recherche développement et d'appui conseil appropriées et adaptées aux systèmes de production en vigueur dans la zone. Celles-ci doivent être définies en fonction des besoins exprimés des populations et de leur engagement pour assurer un appui efficace et durable à la production agricole et à sa valorisation.

Suite à donner : Prendre en compte dans la phase II, un programme de recherche développement et d'appui conseil en milieu paysan ce programme doit être élaboré avec les bénéficiaires.

Des études complémentaires pour la prise en compte de la dimension environnementale des actions entreprises et pour améliorer la connaissance des conditions d'utilisation des ressources naturelles et de gestion des infrastructures sont nécessaires.

Recommandation : Compte tenu des fortes interactions entre l'homme et les ressources naturelles dans la région de Maghama, jusque là plus ou moins en équilibre, il est recommandé d'entreprendre une étude approfondie d'impact sur l'environnement physique et socio-culturel, pour suivre et comprendre les changements en cours (sur l'exploitation de la forêt et des pâturage, la pêche, l'ensablement, la fertilité des sols, la gestion des ouvrages, la santé, etc…) et ainsi proposer les actions de correction nécessaires. D'autres études thématiques devraient accompagner cette étude de base (topographie, Système d'information Géographique, simulation hydraulique, ouvrages de vidange du bief Niordé et des cuvettes de Dao/Dolol etc…).

Suite à donner : Le Gouvernement et le FIDA devraient apporter toute l'attention nécessaire pour que ces études soient programmées dans la deuxième phase. Les fonds nécessaires pour corriger les effets négatifs sur l'environnement devront être prévus dans la phase II du projet.

La deuxième phase du projet devrait prendre en considération la question de la complémentarité agriculture élevage et mettre en place des mécanismes durables de prévention des conflits.

Recommandation : Les structures mises en place pour instaurer un dialogue continue agriculteurs éleveurs devraient être renforcées et des mécanismes appropriés de gestion des conflits devront être définis, avec la participation des populations concernées, prenant en compte la réglementation en vigueur et les spécificités de la zone. Il est recommandé aussi que des actions incitatives soient programmées afin de faciliter le dialogue. Il s'agit notamment de la santé animale, de la construction de points d'eau, et des appuis pour la protection des champs contre la divagation des animaux.

Suite à donner : Ces actions doivent être définies et inscrites dans la deuxième phase du projet.

Les actions de développement communautaire de base, initiées par la phase I du projet, devraient être poursuivies. Par ailleurs, des activités genératices de revenus devraient être étendues à d'autres couches de la société notamment aux groupes plus vulnérables (femmes et jeunes sans emploi).

Recommandation : Les participants à l'atelier de validation recommandent que le Gouvernement et le FIDA inscrivent dans la phase II du projet des actions de développement communautaire. Ils recommandent aussi que les activités génératrices de revenus soient étendues aux femmes, aux jeunes et aux autres groupes vulnérables tels que les petits artisans locaux. Ces actions pourraient être accompagnées par un programme conséquent de formation, alphabétisation fonctionnelle et de renforcement de capacités. Leur mise en œuvre pourrait être confiée à des opérateurs spécialisés indépendants du type ONG, GIE etc.

Suite à donner : Ces activités doivent être prises en considération dans la deuxième phase du projet.

Actions urgentes, prioritaires pour préserver les acquis pendant la transition entre Phase I et Phase II du projet.

Recommandation : Les participants à l'atelier recommandent que le Gouvernement mauritanien et le FIDA mettent en œuvre, rapidement, des dispositions transitoires afin d'éviter une remise en question des principaux acquis du projet. Ces dispositions doivent faire l'objet d'un Plan d'actions. Ce plan devrait traiter en particulier des questions concernant :

  1. Le maintien de l'UACP pour assurer la transition entre les phase I et Phase II et coordonner la préparation de la phase II. Les moyens nécessaires pour assurer l'exécution des programmes de transition et de préparation de la phase II doivent être évalués et mis à sa disposition par le Gouvernement et le FIDA.
  2. La poursuite de dialogue et de la concertation entre les différents villages de la zone du projet sur les questions clés qui concernent l'ensemble des bénéficiaires.
  3. La continuité de l'appui aux dynamique initiées par le projet en matière de restructuration foncière et de renforcement des organisations villageoises ;
  4. En ce qui concerne la gestion et l'entretien des ouvrages : élaborer un plan d'action qui définit les modalités et crée les conditions nécessaires au transfert effectif de la responsabilité de la gestion des ouvrages à la Société Coopérative par l'élaboration d'un manuel de procédure d'exploitation / entretien des ouvrages, suivi des comptes d'exploitation, mise en place d'un système de collecte des redevances fixes nécessaires à l'entretien et l'élaboration d'un cahier des charges .
  5. Redynamiser la commission éleveurs / agriculteurs pour trouver les solutions nécessaires pour le renforcement du contrôle de la divagation des animaux et la prévention des conflits agriculteurs /éleveurs.

Suite à donner : Le Gouvernement et le FIDA doivent prendre des mesures urgentes pour l'élaboration et la mise en œuvre du plan d'action de la période transitoire.

Sidi Mohamed Ould Bakha
Directeur du Financement

Dr Sidi Mohamed Ould Moïne
Directeur Général de la SONADER

Ely Ould Elhadj
Commissariat aux droits de l'homme et à la lutte contre la pauvreté

Salikou Ould Aghoub
Chef de UACP

Ba Soule Bocar
Président Société Coopérative

Cheikany Ould Jidou
Bureau de la Révision foncière

Anne Mamoudou Samba
DPSE/MDRE

Mohamed Ben Senia
Chargé du portefeuille Mauritanie FIDA

Chase Palmeri
EP FIDA

Marc Empain
UNOPS

Représentants des résidents de la zone du projet Maghama décrue

Noms et Prénom

Comité Vill.

1

N'Diaye Mamadou Fimbo

2

Kbé Mamadou Samba Yirlabé

3

Ba Alassane Yéro Hajar Peul

4

Bah Ould M'Beirick Hajar Hel Aly

5

Seiboubi Ould Guelaye N'Hal

6

Sidi Mohamed Ould chrif Chorfa

7

Ba Abdoulaye Ceseko Bedinki

8

Ba Haimoud Bocar Synthiane

9

Lawa Rouaye Taga

10

Ba Mamadou Gourel Thienro

11

Anne Amadou Malal Nouma

12

Ba Alassane Isma Boguel

13

Anne Sada Hamady Maghama Law

14

Correra Issagha S.C

15

Daha Kanne S.C

16

Diallo Alassane S.C

17

Abass Ould Guelaye S.C

18

Badi Ould Obeid Sectéraire S.C

19

Aly Ould Biro Dar El Beida

20

Guelaye Ould Sidi Djeibaba

21

Kasse Moussa Maghama Bossea

22

Niang Mamadel Maghama N'Guenar

23

Mohamed Ould Massa Maghama Litama

24

Barry Hamidou Lougure

Ministère du Développement Rurale et de l'Environnement(MDRE)
Société Nationale por le Développemen Rural (SONADER)
Fonds International du Développement Agricole (FIDA).


1/ Conformément à la nouvelle approche du FIDA, de donner un caractère fortement participatif et partenarial à la conduite des travaux d'évaluations de projets, le « partenariat clé » est composé des Directeurs des services administratifs concernés (Réviseur Foncier, Direction du Financement, Direction des Politiques, du suivi et évaluation , MDRE, Commissariat aux droits de l'homme, la lutte contre la pauvreté et l'insertion, la Sonader), des représentants des populations (Société coopérative des villages de Maghama) ; de l'Unité du projet ; de l'Institution coopérante (UNOPS) et du FIDA

 

 

 

 

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