Vue d’ensemble
On trouve dans la région Afrique orientale et australe certaines des économies les plus dynamiques au monde et certaines des plus pauvres, et une impressionnante diversité de niveaux de croissance économique.
Malheureusement, cette croissance n'a pas automatiquement entraîné une réduction de la pauvreté. On constate en effet un accroissement du nombre de personnes qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté, en partie parce que c'est la population africaine qui compte la plus grande proportion de jeunes au monde – et parmi eux beaucoup sont sans travail.
Plus de 65% de la population de cette région vit de l'agriculture. Cependant, ces dernières années, la production agricole a diminué sous l'effet de la sécheresse et des changements climatiques.
Les faiblesses fondamentales dont souffre le secteur agricole ont empêché une réduction généralisée de la pauvreté rurale et des inégalités, laissant de nombreux paysans piégés dans la pauvreté. Ces contraintes sont notamment l'absence de sécurité foncière et le manque d'accès au crédit et aux marchés, notamment pour les femmes et les jeunes.
Surmonter les obstacles, élever les revenus
Néanmoins, les économies de la région évoluent et des opportunités se dessinent. Les gros volumes d'investissements réalisés à l'aide des envois de fonds des travailleurs émigrés et par un secteur privé dynamique, ainsi que le développement de la classe moyenne, signifient davantage de ressources et de demande.
Les progrès accomplis sur le plan du développement, de la croissance économique et d'une transformation durable du monde rural sont toutefois inégaux. Sur certains marchés plus développés, comme en Afrique du Sud, les chaînes d'approvisionnement et les infrastructures sont relativement évoluées. Dans d'autres pays, l'éloignement et l'isolement constituent des obstacles qui empêchent les petits exploitants d'accéder aux marchés et aux consommateurs urbains et donc d'accroître leurs revenus.
Des partenariats qui donnent la priorité aux personnes
Au FIDA, nous collaborons étroitement avec les gouvernements pour mettre sur pied des cadres de politiques publiques.
Pour concevoir les projets, nous sélectionnons la stratégie la mieux adaptée aux circonstances locales. Nous recensons les principaux problèmes et fournissons une gamme de solutions, comprenant des techniques agricoles améliorées, des financements, l'autonomisation des femmes et des jeunes, la gestion des ressources naturelles et l'adaptation aux changements climatiques.
En coopération avec les pouvoirs publics, les ONG, la population locale et ses organisations, nous aidons les petits exploitants agricoles à adopter des techniques et des cultures améliorées, et à accéder aux marchés afin qu'ils puissent accroître leurs revenus, leur sécurité alimentaire et leur nutrition. En outre, nous mettons les agriculteurs en relation avec des entreprises rurales offrant un accès au financement. C'est une manière de s'assurer que la croissance sera inclusive, durable et diversifiée.
Ainsi, à la fin de 2016, seize États de la région avaient conclu un partenariat avec le FIDA pour un total de 42 programmes, pour des engagements de financement de plus de 2 millions de dollars.
Quelques chiffres
Dans la région Afrique orientale et australe, l'agriculture est le premier secteur économique. Elle emploie 65% de la population active et contribue pour plus de 30% au PIB de la région.
La croissance économique n'a guère contribué à la réduction de la faim: la malnutrition n'a baissé que de 5 points de pourcentage par rapport à 1990.
Le maïs, le blé, le riz, le millet, les pommes de terre et le manioc sont les principaux produits agricoles qui font l'objet d'échanges commerciaux. Ils génèrent un montant annuel de recettes commerciales estimé à 50 milliards de dollars.