Mexico
Le contexte
Le Mexique est la deuxième économie d'Amérique latine. Bien que le pays soit vaste et classé dans la catégorie des revenus intermédiaires de la tranche supérieure, la pauvreté rurale y est toujours élevée, et les inégalités sociales et économiques restent fortes. Alors que seulement 25% des habitants vivent en milieu rural, ils constituent les deux tiers environ de la population en situation d'extrême pauvreté.
Le secteur agricole du Mexique doit faire face à la multiplication des facteurs de vulnérabilité et à la dégradation de la base de ressources naturelles. La population rurale est confrontée à de multiples contraintes: des ressources humaines et sociales limitées, l’insuffisance d'investissements productifs et d'infrastructures apportant une valeur ajoutée, la pénurie de ressources et services financiers, le manque d'assistance technique de la part des institutions publique et l'accès difficile aux marchés. Ces contraintes se traduisent par une faible productivité, par la stagnation de la consommation et des revenus, et elles créent de la pauvreté.
Un facteur clé pesant sur la performance du secteur est le manque d'accès des petits agriculteurs aux financements. Bien qu'il existe au Mexique plusieurs banques nationales de développement, l'accès à la finance rurale demeure difficile. De récentes statistiques publiques indiquent que moins de trois ménages ruraux pauvres sur 10 000 ont accès au crédit.
Des cultures qui sont les piliers de l'agriculture paysanne, comme le café et le maïs blanc saisonnier, sont fréquemment exposées à des chocs tels que des événements climatiques ou des imperfections du marché. Le pays est également vulnérable aux catastrophes d'origine climatique, dont les effets sont exacerbés par des pratiques agricoles inappropriées.
La stratégie
Au Mexique, les prêts du FIDA sont prioritairement destinés à gérer les conséquences des changements climatiques, avec un accent particulier mis sur les stratégies d'adaptation des petits producteurs, et à favoriser les perspectives économiques offertes aux peuples autochtones, aux jeunes ruraux et aux ménages ruraux pauvres dirigés par une femme.
Pour lutter contre la pauvreté, le FIDA tente de remédier à la faible croissance de la productivité de l'agriculture et en particulier de l'agriculture paysanne, à la lenteur des progrès accomplis dans la réduction de la pauvreté rurale et de l'insécurité alimentaire parmi les ménages ruraux, et au caractère régressif de la dépense publique consacrée à l'agriculture et plus particulièrement à la mauvaise qualité de la fraction investie dans l'agriculture paysanne.
Les principales activités sont les suivantes:
- aider les petits paysans à accroître sensiblement leur productivité en renforçant leurs actifs ainsi que leurs capacités, notamment organisationnelles, et en élargissant leur accès aux marchés de biens et de services et aux services publics;
- appuyer les efforts déployés par le gouvernement pour que la dépense publique consacrée à l'agriculture paysanne soit plus efficiente et équitable, en particulier sur les plans de la coordination, de la conception, de la qualité et de la pertinence des services, de l'impact et de la viabilité à long terme, de la capacité organisationnelle des bénéficiaires, de la participation et de la transparence sociales, et des synergies avec la politique sociale.
COSOP – Programme d’options stratégiques pour le pays axé sur les résultats
Anglais | Arabe | Espagnol | Français
Le pays en quelques chiffres
Deuxième économie de la région Amérique latine et Caraïbes, le Mexique est un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
La difficulté d'accès des petits exploitants à des financements est un facteur déterminant de la performance du secteur agricole.
Le FIDA finance des projets de développement agricole au Mexique depuis 1980.